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L’enregistrement des faits d’état civil et la gestion de l’identité dans les contextes humanitaires

Date
5 - 7 novembre 2018

Cet atelier de trois jours vise à évaluer les bonnes pratiques fondées sur des données probantes existantes en matière d’enregistrement des faits d’état civil et de gestion de l’identité dans les contextes humanitaires en vue d’améliorer la coordination et mieux défendre et protéger les droits des femmes et des enfants en déplacement. L’atelier est organisé par le Bureau régional de l’Afrique occidentale et centrale de l’UNICEF, en collaboration avec le Centre d’excellence sur les systèmes ESEC et le bureau régional de l’Afrique occidentale et centrale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Pourquoi parle-t-on de contextes humanitaires ?

Dans presque toutes les situations d’urgence, comme les conflits armés, les catastrophes naturelles, les risques induits par l’homme et les déplacements massifs de populations, il est fréquent que les systèmes d’enregistrement des faits d’état civil connaissent des dysfonctionnements, qu’ils fonctionnent mal ou, dans des cas extrêmes, qu’ils s’effondrent totalement. Les certificats de naissance et de décès sont souvent perdus, et des archives entières peuvent être détruites durant les crises ou à la suite de celles-ci. Dans de telles situations, le système administratif omet de consigner et d’enregistrer des événements importants, ce qui donne lieu à un arriéré de femmes et d’enfants non enregistrés et à un manque de renseignements fiables sur les causes de décès.

Bien souvent, les principales activités d’intervention humanitaire visent avant tout à répondre aux besoins humains de base, comme la sécurité, la santé et l’éducation. Habituellement, la prestation de services d’enregistrement des faits d’état civil manque de ressources et demeure une priorité moindre en situations fragiles, ce qui a des conséquences importantes à court et à long terme. À titre d’exemple, les enfants qui naissent à l’étranger de parents réfugiés ou migrants dont la parenté n’est établie ni par un certificat de naissance ni par règlement sont plus à risque d’apatridie. Les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables en situation de conflits et d’urgence; il est donc essentiel de les enregistrer et de les dénombrer afin de pouvoir les protéger et répondre à leurs besoins.

Cet atelier mettra en évidence les bonnes pratiques émergentes, les leçons retenues et les recommandations provenant d’exemples de pays et d’experts en enregistrement des faits d’état civil et en gestion de l’identité en contextes fragiles. Les pays et partenaires suivants seront représentés à l’atelier : l’Éthiopie, le Mali, le Sénégal, le Soudan du Sud, la Guinée, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et Sierra Leone, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement, le Fonds des Nations Unies pour la population, l’Organisation mondiale de la Santé et le Plan international.